La nouvelle

Summer of Fail

J’aime bien écrire, et comme beaucoup de gens dans le milieu du jeu de rôle j’ai eu l’idée d’écrire un texte de longueur conséquente : nouvelle, roman. Comme ces jours je suis inspiré par le thème d’Alias, l’été de l’échec, on se doutera que je ne suis jamais parvenu à écrire ce texte.

Le cadre de l’histoire aurait été un monde post apocalyptique, sauf que l’apocalypse aurait simplement été le transfert des consciences humaines dans des systèmes informatiques, probablement en orbite. Ne resteraient sur terre que les descendants des rares personnes n’ayant pas suivi le mouvement, et des machines vétustes dénuées de sens.

Certaines des idées liées à ce projet ont donné lieu à des billets sur ce blog : le conclave et la machine. Une idée de cet univers était le fait que, par accident, certains animaux proches des humains soient parvenus à une forme de sentience, rétrospectivement c’était l’aspect le plus intéressant et le seul sur lequel je suis parvenu à réellement écrire.

Le réel problème de ce projet c’est que je n’ai jamais eu d’histoire centrale qui m’ait convaincu : à l’origine je voulais avoir une trame centrale très fantasy avec un protagoniste datant d’avant le départ, pétri d’idée romantiques, parti sur une quête avec comme principal compagnon un âne sentient, et en guise de vieux sage un char d’assaut robotisé, peut-être une relation (compliquée naturellement) avec une femme issue d’une des rares tribus d’humains n’avant pas suivi l’exode. Je ne suis jamais parvenu à dégrossir ces idées.

Je pense que ce qu’une des raisons pour lesquelles je n’ai jamais réussi à construire une histoire c’est que le décor nostalgique est en conflit avec le style que j’avais en tête. Au cœur des histoires de fantasy on retrouve souvent l’idée de renouveau : le prince épouse la princesse et le royaume s’épanouit à nouveau (jusqu’au prochain dragon), or le monde que j’avais en tête était sur le déclin, et un éventuel renouveau aurait été un écueil de clichés, autant appeler le protagoniste Adam.

Je voulais que l’histoire soit un voyage, mais sans que j’arrive à définir un réel antagoniste, ou un but intéressant, difficile de sauver le monde après l’apocalypse. La quête aurait pu avoir pour but de découvrir un terrible secret, qui naturellement aurait été une révélation sur la nature du monde, mais là encore c’est quelque chose qui a été fait mille fois.

Entre-temps, Charles Stross a publié Les Enfants de Saturne, qui contient l’idée centrale : un monde où les humains ont disparu et où les robots cherchent leur raison d’être.

3 thoughts on “La nouvelle”

Leave a Reply

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.