Sophie Hunger à la Rote Fabrik

Sophie Hunger à la Rote Fabrik

En allant à un concert de Sophie Hunger à la Rote Fabrik, non loin de chez moi, je n’ai pas eu l’impression de faire quelque chose de très original : une chanteuse d’origine suisse-allemande qui se produit sur une scène locale. De fait, je ne connaissais d’elle que la reprise de « le vent nous portera » du groupe Noir Désir, qui a juste­ment été officiellement dissolu ces jours, donc c’était large­ment une découverte pour moi.

J’ai été surpris par la versatilité du répertoire, qui va de longe séquences de piano tendance jazz jusqu’à des morceaux très rock, avec des expériences vocales assez intéressantes et une petite chorale classique pour finir. Par dessus s’est superposé une grande variété d’instruments, qui allaient depuis l’harmonica jusqu’au trombone à coulisse en passant par la guitare électrique et la flûte traversière, et de langues, Sophie Hunger chante en anglais, en haut-allemand et en dialecte, sans oublier un peu de français.

Ce concert était visiblement un retour aux sources pour la chanteuse, qui était émue, mais a aussi exhorté ceux qui n’étaient pas content avec la gestion de la Rote Fabrik de rejoindre l’association et de faire un putsh au lieu de critiquer. Avec un groupe composé de deux romands, d’un zurichois et d’un allemand et une chanteuse qui plus l’air de la voisine d’à côté que d’une star, le résultat avait en fin de compte un feeling très local. En un sens elle m’apparaît comme l’héritière de Stefan Eicher, mais on sent qu’elle est d’une autre génération, libérée du carcan rock = guitare + batterie. J’ai bien aimé sa description sur myspace.

…Journalist : « Who are you as a person ? »
S. Hunger : « You mean, as opposed to me as an elephant ? »

En conclusion  : une très bonne soirée et une belle découverte musicale (pour moi).

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