
Une des figures récurrentes des séries d’animation japonaises est l’adolescente paniquée au commandes d’un destroyer géant. Si les deux concerts de Mylène Farmer qui ont eu lieu au stade de Genève ont été décrit avec beaucoup de superlatifs, l’image d’une personne terrifiée contrôlant à peine quelque chose d’immense s’est imposée. Ce concert est probablement le plus imposant auquel j’ai été : le Stade de Genève est grand, trois fois le Hallenstadion de Zürich, la scène était gigantesque, avec deux écrans immenses, dont un mobile, trois écrans pour les spectateurs, y compris un pour regarder en arrière et une scène auxiliaire au milieu des spectateurs.
La première partie n’en était pas réellement une : un groupe de danse brésilienne qui doit faire des concert à Genève a fait une présentation sur le devant de la scène, cela m’a plus fait penser à une bande annonce qu’à un réel concert, en fait. Il a fait beau, heureusement, mais pour moi qui revenait de Californie, assez frais. Mon frère nous avait acheté des places dans la zone sur le devant à gauche, ce dont je lui suis très reconnaissant, cela a fait qu’on a pu voir le concert de près.
Si le style musical a été adapté au goût du jour (plus electro), le fait qu’il s’agissait d’un concert de Mylène Farmer était évident, l’arrière de la scène était décoré de mannequins avec deux statues géantes d’écorchés de part et d’autre de l’escalier central. Mylène est arrivée sur scène en descendant dans une sorte de cage thoracique en chrome. Si avoir des danseurs presque nus sur la scène est habituel, là on est en un sens allé plus loin, vu que la chanteuse et les danseurs portaient des combinaisons avec des motifs d’écorchés musculaires humains…
Les morceaux joués étaient un mélange de tubes de la première époque et de morceaux plus récents, alternant entre les titres très dance sur un système sonore très puissant et les chants plus doux et calmes. Ceux-ci ont été chantés sur une petite scène au centre de la foule, accompagnée par un piano qui s’escamotait sous la scène. Ces morceaux étaient les plus émouvants, Mylène n’arrive toujours pas à contrôler ses émotions, et a donc commencé à pleurer alors que la foule chantait d’elle même le morceau. Le dernier titre était naturellement « Désenchantée » durant lequel Mylène et les danseurs portaient des X brodés sur le dos, au cas ou quelqu’un avait un doute…
Le reste de production était en un sens un contraste avec la chanteuse, une machine imposante et bien rodée: de très bon danseurs qui visiblement prenaient leur pied, des costumes incroyables (la Diva elle même a porté cinq tenues différentes), de nombreux effets très réussis, un très bon VJ. Les deux statues accroupies sur les côté de la scène se même mise debout durant le concert.
En bref un concert mémorable et absolument génial, qui valait très largement l’attente.

A recurring figure of japanese animation shows is the panicked teenager in command of giant destroyer. While the two concerts of Mylène Farmer in the Geneva Stadium were described with many superlatives, the image of a terrified person barely controlling something huge stayed in my mind. This concert was probably the largest I ever went to. The Stade de Genève is large, three time larger than the Hallenstadion in Zürich. The stage was gigantic, with two huge screens, one of them mobile, three screens for the public, including one that was backwards. There was also an auxiliary stage in the middle of the public.
The first part was not really one: a group of Brazilian dancers that is going to do shows in Geneva did a presentation, but it felt more like trailers at the movies than a real concert. The weather was nice, but as I was just coming back from California, I felt a chilly breeze. My brother had bought tickets for the front left area, for which I’m thankful as we were able to see the show from close.
The musical style was adapted to the taste of the day (more electronic), the fact that this was a Mylène Farmer concert was obvious nonetheless. The back of the stage was decorated with mannequins, and two large statues of skinned humans were kneeling on both sides of the central staircase, on which Mylène was lifted down in a chrome rib-cage. Having nearly naked dancers is nowadays common, but in this case the costumes went beyond that: the dancers and the singer were wearing costumes imitating skinned humans.
The titles played were a mix of old hits and newer song. There were dance songs supported by the very powerful acoustic system and softer and gentler songs. Those were sung on a small stage in the middle of the crowd, along with a piano that was hidden under the stage. Those songs were the most moving, as Mylène still can’t control her emotions and started crying while the crowd just sang for her. The last title was of course “Désenchantée“, during which Mylène and the dancers were wearing stitched Xs in the back, in case people were had any doubt what it was about…
The production of the show was a stark contrast to the singer: an imposing and well oiled machinery: very good dancers that were clearly enjoying the show, incredible costumes (the Diva wore five different sets), many very good special effects, and a very good VJ. The two statues on the side of the stage even stood up at one point.
In conclusion, a really great concert, and certainly worth the wait.