Écrire un roman

Palmiers

Pour les vacances, j’ai pris un bouquin avec. Ça a été un échec, au lieu de lire, j’ai écrit. Pas un encore un roman, mais avec 10’000 mots pour 3 chapitres, on commence à sortir du terrain de la nouvelle. J’ai déjà écrit des textes plus longs le supplément Ringstadt pèse 50’000 mots, et il y a ma thèse.

Cela fait maintenant presque vingt ans que j’ai ce blog, et je l’ai régulièrement utilisé pour structurer mes pensés, cela me donne plus d’espace et de temps qu’un commentaire dans l’un ou l’autre réseau social. Soyons honnête, j’ai l’esprit d’escalier, et il y a aussi le fait qu’il y a beaucoup de répétions. Mais même un billet de blog est limité en taille, et le lecteur attend une certaine structure, peut être même des arguments. Ça va pour un sujet simple, une explication linéaire, mais j’ai tendance à penser plein de trucs en parallèle, avec pas mal de sauts du coq à l’âne.

Lorsque j’écris sur ce blog, le lecteur ou la lectrice sont des créatures mystérieuses et rares, et la nature bilingue de ce blog n’aide pas. Bref, je ne sais pas très bien pour qui j’écris, ni pourquoi. Dire que j’écris pour moi même est un élément de réponse, mais j’ai un journal (papier) où j’écris réellement pour moi même, et soyons honnêtes, ce n’est pas la même chose. On peut dire beaucoup de mal sur mes billets de blog, mais mon journal est bien pire, outre l’écriture abominable, c’est réellement ardu à décoder, avec peu de structure.

Certains billets techniques ont trouvé leur audience (c’est la majorité du traffic sur ce blog), et je suppose que les publications pour Rêve de Dragon ou Tigres Volants sont lus par les gens intéressés par ces jeux, mais même sur ce public très ciblé, je n’ai pratiquement pas de retours.

En automne dernier, mon père est décédé. Il a toujours été un personnage improbable (capitaine de la marine marchande Suisse) et je sais admirablement peu de choses sur sa vie. J’ai réalisé que je voulais laisser quelque chose à mes filles, avoir des enfants à mon âge implique le risque de n’avoir que peu de temps pour leur parler adulte. Je ne me sens pas d’écrire une auto-biographie, pas que la matière manque – je pense que certains l’on fait avec moins – j’ai juste l’impression que même après pas mal de travail sur moi même, je n’ai pas démêlé l’écheveau. J’avais envie de parler d’autres choses, de plus.

Nous sommes à une époque charnière, avec beaucoup de tensions et d’inconnues, j’avais envie d’écrire à ce sujet. J’avais envie d’écrire sur les étés lourds, les impressions du Japon, j’avais envie d’écrire sur les sensations, les odeurs, j’avais envie d’écrire sur la jeunesse, l’enthousiasme qui va avec. J’avais envie d’écrire sur le futur.

Le résultat est est un mélange de tout ça. Je n’ai jamais été très bon avec les genres, c’est probablement de la science-fiction, peut-être du Solarpunk – je n’en ai pas encore lu – c’est ma femme qui a commencé à lire the Long Way To A Small Angry Planet de Becky Chambers que j’avais emporté.

J’ai décidé de ne pas mettre le texte en ligne en tout cas pour l’instant, mon but premier était d’écrire, sans trop savoir ce que je ferrais du résultat. Si des gens veulent lire la première ébauche, qu’ils me laissent un commentaire.

2 thoughts on “Écrire un roman”

  1. De beaux sentiments et paroles. Je voudrais bien lire votre roman si vous le publiez.

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