Les objets magiques sont un élément classiques d’un monde médiéval fantastique, mais je n’ai jamais été un grand fan. Lorsque nous jouions au Jeu de Rôle des Terres du Milieu (JRTM) dans le monde de Tolkien, c’est quelque chose que je limitais, mon but était que les personnages obtiennent des objets intéressants, mémorables et pas des artefacts surpuissants qui déséquilibraient le jeu. Une baguette de boule de feu n’est pas utile quand on fait surtout de la diplomatie entre la comté nouvellement fondée, l’Arthedain vacillant et les elfes du golfe de Lun. Je n’ai jamais été fan de l’aspect accumulatif des jeux de rôle.
Quand j’ai commencé à maîtriser à Rêve de Dragon, j’ai gardé cette philosophie, même si elle n’était plus si utile. les objets magiques sont extrêmement rares, et les règles pour leur fabrication montrent que c’est un processus au coût prohibitif, où le haut-rêvant risque fort d’y laisser des plumes. La création d’un objet magique se justifie pour une vengeance, conquérir une ville, ou l’amour de sa vie, mais certainement pas pour simplement le vendre.
Portée : toucher
Durée : instantanée
JR : aucun
Effet : L’écaille de confort permet d’annuler le malus liés à une parure ou un vêtement particulièrement peu pratique : une cape enchantée ne s’emmêlera pas dans le décor, un corset n’empêchera pas de respirer, des talonnettes n’entraveront pas la marche. Chaque écaille annule un malus de -2, le résultat ne peut être en aucun cas un bonus par rapport à un objet normal : des bottes dotées de talons vertigineux peuvent être aussi pratiques que des bottes normales, mais en aucun cas meilleures. Cela signifie aussi que cette écaille peut-être utilisée pour rendre une armure très impressionnante aussi pratique qu’une armure raisonable, mais ne peut annulé le bonus inhérent à l’utilisation de l’armure. Cette écaille permet aussi de rendre fonctionnelles des armes dont la forme, la structure biscornue font qu’elles ne seraient pas utilisables, ou en tout cas malpratiques. La tenue ou l’accessoire enchanté au moyen d’une écaille de confort, peut, à la discrétion de la gardienne, offrir des bonus sociaux (jet d’éloquence ou de comédie). L’activation se fait par l’utilisation de l’objet comme pour l’écaille d’efficacité. Pour les vêtements on compte une activation par période par jour où le vêtement est porté.
Dans tous les cas, un objet magique se doit d’avoir une histoire qui explique son existence. Le paradoxe, c’est que cela exclut un objet magique avec un simple bonus : pour se venger du vil grand vizir de Florin, il faut plus qu’une épée +1. Une possibilité est que l’objet a été créé au second âge, peut-être que la magie y été plus facile, ou les haut-rêvants plus chevronnés ? Mais cela implique alors soit des objets qui ont survécu au cataclysme et aux nombreuses années qui ont suivi.
Quand on parle de magiciens de Rêve de Dragon, la question pour moi est : qu’aurait fait Rihalto le Merveilleux ? Une tenue impressionnante, avec peut-être des talonnettes, et une grande cape. Sexy, mais pas très pratique, mais c’est le genre de problèmes que la magie, justement, peut régler. De là est venu l’idée de l’écaille de confort.
En apparence, cette écaille est très similaire à une écaille d’efficacité, sauf qu’elle ne donne pas de bonus. Elle permet de créer des objets intéressants, en particulier des tenues, sans réellement changer la puissance des personnages (il n’y a pas de bonus). Au niveau de l’histoire par contre, elle est très différente, car de tels objets sont clairement magiques.
Le jeu de rôle a ses idiosyncrasies au niveau de l’équipement, que ce soit les armures ridicules, les épées dimensionnées comme des pales d’hélicoptère, ou les souverains combatant avec une couronne de plusieurs livres sur la tête. La gardienne peut luter contre cela, évidemment, mais Rêve de Dragon est le jeu où l’on joue avec les clichés, justement.
J’ajouterais que les objets mythiques, c’est à dire les objets qui ont leur propre légende, leur propre histoire, peuvent avoir ce genre de pouvoirs de manière naturelle, mais ce sera l’objet d’un autre billet.