De l’art d’aider…

Ces derniers mois ont été plutôt rudes pour moi, avec pas mal de soucis qui se sont accumulés. Cela m’a rappelé à quel point certaines personnes ont des idées différentes concernant la manière dont on apporte de l’aide. Dans ce situations, j’ai tendance à classer des gens en cercles, le problème est le cercle 0, les gens qui s’occupent de le régler sont le cercle 1. Le reste du monde peut aider les gens du cercle 1, c’est le cercle 2. Conceptuellement il y aurait un cercle 3 qui soutient le cercle 2, mais c’est académique.

À mon avis, les gens ne sont souvent pas conscient dans quel cercle ils se trouvent. Si vous n’êtes pas en train de régler le problème vous êtes dans le deuxième cercle, aider consiste à décharger les gens du premier cercle, que ce soit en aidant aux corvées (courses), en occupant les enfants, ou simplement en diminuant, en adaptant les obligations qu’elles soient sociales ou liées au travail.

Le support moral est important, mais cela ne veut pas simplement dire parler. Les bons conseils concernant le passé sont par définition inutiles, et plus généralement un avis qui n’a pas été demandé est plus un problème qu’autre chose, cela ajoute à la charge mentale, sans réellement aider. Prendre des nouvelles est une chose, demander incessamment ce qui se passe ne sert à rien. En cas d’urgence, on n’aura pas le temps de vous répondre, et si ce n’est pas une urgence, les choses avancent lentement ce qui est angoissant, et le fait de devoir répéter à la ronde qu’on ne sait pas n’aide pas.

Je n’ai à mon avis rien écrit ici de révolutionnaire, mais je suis toujours surpris par le nombre de gens qui ne comprennent pas cela. On m’objectera que les gens ont des émotions, mais c’est bien mon propos, si vous amenez vos émotions dans une crise, et que cela ajoute une charge, vous faites partie du problème, et vous n’êtes pas en train d’aider…

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