Opinions et impact…

Panneaux Solaires Montés sur le toit

Le 7 mars 2021, la Suisse a adopté a une faible majorité l’initiative Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage. Aujourd’hui encore, il y a bien plus de gens masqués dans les commerces, les transports publics qu’avant le passage de la loi: la pandémie est arrivée, et rendu cette loi largement caduque. Personne ne peut juger si un masque médical est porté pour des motifs religieux, et je soupçonne que parmi les gens masqués, il y a une bonne part de gens qui ont accepté l’initiative.

En juin de la même année, la loi sur le CO₂ était rejetée, avec une marge similaire. Le peuple ayant décidé qu’encourager les économies d’énergie ou une transition énergétique de cette manière serait trop couteux. Une année plus tard, la guerre en Ukraine et la sanctions qui ont suivi ont bloqué l’approvisionnement en gaz naturel, et le pays se retrouve avec une flambée du prix des hydrocarbures, la perspective de coupures de courant durant et un rush sur les sources de courant alternatives. Bref, la situation décrite par les opposants si jamais l’initiative était acceptée.

Dans les deux cas, il y a eu un grand débat, une décision prise démocratiquement. En fin de compte, l’effet a été très faible ou négligeable, car la réalité en dehors de la bulle politique s’est imposée. Il y aura naturellement ceux qui vont affirmer que ces décision auront un effet après, lorsque la situation sera redevenue normale. C’est évidemment une chimère, le monde évolue et n’a aucune raison de revenir à un état qui ressemble à ce que les gens comprennent et identifient comme normal.

Lors d’une discussion, les gens tendant à juger une loi, un changement à l’aune des principes: justice, égalité, croissance, prospérité. Pour moi, la question est d’abord quel sera l’effet, l’impact, indépendamment de ce qui est écrit sur la boîte. L’impact politique est toujours là, car l’initiative sur les masques avait d’abord comme but de gifler une partie de la population, et dans ce sens, c’était une réussite, mais les effets concrets sont plus nébuleux.

Faire de la politique un exercice de posture, d’attitude est évidemment très néfaste, surtout en période de crise, quand il faut prendre des décisions. Le problème – n’importe quel informaticien vous le dira – c’est de construire un machin complexe qui fait ce que l’on veut et pas une subtile variation. C’est déjà difficile dans une situation stable, alors en temps d’incertitudes.

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