Quelques semaines avec un Cargo-Bike

Cargo Bike

Cela fait à présent plusieurs semaines que j’ai acquis un Cargo-Bike Great Gatsby de la marque Ego Movement, j’ai à présent parcouru plus de 400 km et pu utiliser l’engin dans la vie de tous les jours, pour faire les courses, emmener la petite à des cours, mais aussi transporter des choses encombrantes à vélo.

Même si c’est légalement un vélo, c’est un gros vélo. Avec une longueur de près de 2m60, la roue avant est décalée de plus d’un mètre, donc la manière dont l’engin tourne demande une certaine habitude. Le rayon pour tourner est bien plus important, ce qui pose des problèmes dans les petits chemins qui tournent fondamentalement à angle droit. Les chicanes sont aussi un problème, celles qui sont réellement difficile à traverser sont celles qui à mon avis poseraient problème à une poussette large.

Avec 46 kilos, le vélo est lourd, et le garder en équilibre au démarrage est un peu délicat. Une fois qu’on roule, par contre, le vélo est très stable. Comme il est équipé d’une double béquille, il est aussi très stable au chargement, ce qui est une bonne chose quand on charge des gamins remuants. Le poids et la taille de l’engin font que beaucoup de manœuvres habituelles à vélo sont impossible, comme par exemple prendre le vélo sur l’épaule pour descendre un escalier, ou simplement le soulever pour le tourner. De ce point de vue, on est plus proche de la moto, je suppose.

Le poids est heureusement compensé par l’assistance électrique, ce qui tombe bien car le vélo n’a que 10 vitesses. S’il y a cinq niveaux d’assistance, je roule généralement avec le niveau 1, je n’utilise les niveaux supérieurs qu’en montée, 2 pour une rampe normale, les niveaux supérieurs sont pour les grosses pentes, ou bien les démarrages en côte. Au niveau 5, j’ai l’impression qu’on me pousse.

J’ai fait la première révision, et j’ai eu évidemment droit à la mise à jour du logiciel du contrôleur. Il peut afficher les choses habituelles, distance (je n’ai pas encore trouvé comment remettre à zéro le compteur de voyage), vitesse, température, puissance, mais pas l’heure, ce qui est bête, vu que ça serait utile. J’ai aussi installé une bâche pour protéger la petite de la pluie, car l’été est bien fini. Elle est posée sur deux arceaux en métal, et fixée par des élastique sur le caisson en bois. Je dois dire que le résultat est très propre. Par contre le chargement est beaucoup moins facile avec la bâche…

Je dois dire que j’aime bien le look steampunk de l’engin, je l’ai complété avec une sacoche en cuir et une nouvelle sonnette, le son de celle d’origine était bien trop commun pour un engin de cette taille. Vu la hauteur du guidon, je me tiens aussi plus droit que sur mon vieux Merida. Clairement le style de conduite est différent, le moteur électrique signifie que j’atteints souvent les 25 Km/h – le point ou l’assistance cesse. Il est aussi généralement plus difficile de se faufiler, et de remonter les files au feux par la droite.

La différence la plus frappante pour moi était la différence d’attitude des automobilistes : dès qu’on a un vélo avec une structure et la longueur d’une Smart, on est accepté dans le trafic. C’est assez ironique, vu qu’un plus grand vélo retarde bien plus les voitures qu’un vélo classique.

Point de vue technique, la motorisation est assurée par un moteur Bafang M400 avec une puissance de 350 Watts et un torque de 80 Newton/mètre. La batterie a une capacité de 522 Watt/heure (36 V / 14.5 Ah). Cela donne environ un portée de 100 Km au niveau d’assistance 1. Le contrôleur est DP C171.UART, je regrette qu’Ego Movement ait opté pour la version sans Bluetooth, mais ce n’est pas tragique. Le contrôleur a un port USB, qui semble surtout être prévu pour charger un appareil (à 500 mA). La communication entre le moteur, le contrôleur et la batterie se fait par le protocole UART. Mon vélo a donc un bus informatique, c’est le XXIe siècle, après tout…

Leave a Reply

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.