Ce qui me manque du japon…

Petit restaurant à Narita

La chaleur m’a fait penser au Japon. Cela fait plus de 15 ans que je suis parti, et même si je n’y pense plus si souvent, parfois certains aspect de ce pays me manquent.

La nourriture est la première chose qui vient à l’esprit: on peut trouver de la nourriture japonaise à Zürich, mais ce n’est pas la même chose. On pourrait parler des ingrédient, du savoir faire, mais il y a surtout le cadre, le format. En Suisse, un restaurant est en endroit, au Japon, ce que j’aimais, c’était les petits établissements qu’on trouvait dans les recoins.

En Europe, on trouve surtout des recoins sympathiques dans les espaces médiévaux, ruelles, passages, escaliers dérobés. Au Japon, on en trouve un peu partout, que ce soit un petit parc niché derrière un gratte ciel, un autel dans un centre commercial, une station de métro dans un hôtel, un petit temple au détour d’une ruelle. En Europe, les recoins sont vite glauques; au Japon, il y a généralement un distributeur de boissons…

JAIST, l’institut où je travaillais au Japon se trouvait sur une hauteur, en pleine forêt, sur le campus il n’y avait pas grand chose, un kiosque, la cantine, et ゆうゆう(YūYū) un petit restaurant. Le petit village en contrebas 宮竹(Miyatake) n’avait à l’époque pas de magasin à proprement, ni de restaurant (la situation à changé depuis), la légende parlait d’un combini – les petits dépanneurs omniprésent au Japon – qui avait fermé. Pourtant, il y avait une maison avec un bar secret. Il n’y avait pas d’enseigne, il fallait juste savoir que le soir, on pouvait essayer d’ouvrir une porte, et si elle était ouverte, et bien le bar était ouvert.

Un centre commercial en Europe est une chose bien délimitée, avec des entrées au niveau de la rue. Au Japon, on trouve des entrées souterraines, qui se connectent au passages sous la route, aux entrées de métro, des entrées au niveau des passerelles supérieures, couvertes. Là, tout un écosystème de minuscules boutiques se développe, jusqu’à former un labyrinthe de toute petites échoppes. Rues et ruelles commerçantes sont parfois couvertes, ce que l’on appelle un 商店街(shōtengai), ces rues peuvent évidemment inclure des entrées de centre commerciaux, des temples, des gares ou bien une porte vers une autre dimension.

Tout cela fait que l’on peut flâner, se perdre dans les recoins de ces labyrinthes, découvrir un petit restaurant qui a quatre tables, savourer un instant de paix dans un mini-temple ou bien boire un thé froid…

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