C’est l’organisation la plus importante de l’univers. La puissance que tous les convois craignent, et qui peut faire tomber un gouvernement : une armée de fonctionnaires. Les agents de Berne sont les membres d’une société secrète qui a pour but de maintenir les passages entre les mondes et de s’assurer que les différentes compagnies de chemin de fer utilisent l’écartement standard et le gabarit passe-partout de la convention de Berne. Bref, ils s’assurent que les trains puissent circuler entre les mondes. Ils ont généralement des liens avec les différents gouvernements, les compagnies ferroviaires, et l’Union Internationale des Chemins de Fer (ou son équivalent).
Les agents de Berne ont généralement l’apparence de petits fonctionnaires, l’aspect soigné et discret, souvent appelés les hommes en gris. Par définition, ils n’ont pas de punk et sont facile à oublier. Ils savent manipuler l’aura d’oubli que génèrent les convois à leur propre avantage : ils dirigent des départements obscurs, qui échappent invariablement aux réorganisations, changement de gouvernement et autres aléas de la vie civilisée.
Les agents de Berne ne possèdent pas leur propre train, ils voyagent généralement avec un wagon salon ou un wagon de service prêté par une compagnie ferroviaire quelconque. La majorité des convois acceptent très volontiers un wagon des agents de Berne, c’est la garantie d’un passage sans encombres.
La grande force de la société, c’est son réseau d’influence discret : elle sait ce qui se passe et donne souvent à l’un ou l’autre convoi des informations qui leur permet d’acquérir du matériel ou des marchandises précieuses, en échange, elle attend un ou plusieurs services. Il existe de nombreuses rumeurs sur d’autre capacités dont disposerait la société, notamment celle de pouvoir transférer des fonds entre les mondes sous la forme de francs UIC.
Les motivations des agents de Berne restent obscures. Certains avancent l’idée d’un plan de domination multi-mondiale, mais personne n’a trouvé d’élément tangible pour étayer cette théorie, le consensus est qu’elle est sa propre causa causans, comme toute les administrations, elle existe pour sa propre existence, connectant inlassablement des mondes qui sont dans une période de leur histoire où les chemins de fer et la société de Berne ont un sens, une sorte de machine à rester dans le présent.
Les équipages et les individus qui reconnaissent l’autorité de la société de Berne – et c’est la majorité – le montrent avec un signe particulier fait avec une clef de Berne. En échange, ils reçoivent informations et des missions, souvent le maintient ou la création d’un nouveau passage. Cela peut être aussi simple que de réparer des rails, jusqu’à encourager un gouvernement à adopter l’écartement standard. Il y a aussi les missions de nettoyage, qui consistent à aider un monde à oublier un convoi particulièrement peu discret.
En terme de jeu, la société de Berne joue le rôle de l’aubergiste, l’entité qui offre les missions. Les services de la société sont aussi la seule unité monétaire reconnue, enfin elle peut servir de Deus ex Machina et décoincer des situations qui ne sont plus narrative ment intéressante.