Dix ans à Zürich

Two Lions Holding The Zürich Flag

En janvier 2007, je commençais à travailler à Zürich, cela fait à présent dix ans que je vis dans cette ville. Auparavant, j’avais vécu un an et demi à Nomi, au Japon. Auparavant j’avais vécu un peu plus d’un an à Saint-Genis Pouilly, en France. Vu ces précédents, je ne m’attendais pas à rester très longtemps.

Mon arrivée coïncidait avec la fin de ma carrière académique. J’étais un post-doc errant expatrié je suis devenu une personne normale, un local (relativement à mes collègues du moins) employé par une société, avec un salaire. Je me suis marié, et j’ai eu un enfant. Je ne peux pas prétendre être un pilier de la société, mais j’en suis au moins un membre, ce qui est quelque chose d’un peu surprenant.

Je me suis remis à parler allemand – plus précisément le dialecte, assez activement.
Pas au travail, où l’anglais est de mise – mais avec les voisins, mes amis locaux, dans la rue, les commerces. Après près de 30 ans d’inactivité, c’était quelque chose d’assez étrange, même si je dois encore parfois réfléchir un quart de seconde pour retrouver un mot ou l’autre, je suis beaucoup plus à l’aise – l’avantage d’une langue flexible et mal définie, les gens ne se formalisent pas trop sur les erreurs. Je n’ai pas ressenti le besoin d’écrire en allemand dans ce blog.

Cette décade m’a aussi permis de découvrir la ville, partiellement de ma propre initiative, partiellement parce que j’ai eu pas mal de visiteurs ce qui vous force à chercher de nouvelles choses intéressantes. Je n’ai pas encore visité tous les musée, mais j’ai mes favoris. Zürich c’est aussi transformé durant ce laps de temps, rien de dramatique, une autoroute de contournement terminée d’un côté, un nouveau centre commercial par là, la zone qui a le plus changé est la gare, qui n’a cessé de se développer en profondeur, c’est à présent un vrai labyrinthe. J’apprécie encore aujourd’hui, la qualité de la vie.

Quand j’ai commencé à travailler, Google Zürich avait ses locaux à la Freigutstrasse, ce bâtiment est à présent occupés par le banque privée Pictet. Peu après mon arrivée, la société à déménagé vers campus de l’ancienne brasserie Hurlimann. Bientôt nous déménagerons encore, cette fois-ci vers des locaux près de la gare. Quand j’ai commencé, les employés étaient un peu plus d’une centaine, nous sommes à présent des milliers.

Il y a dix ans, Apple introduisait l’iPhone, on accédait encore au web quasiment exclusivement depuis un ordinateur, l’accès depuis un téléphone mobile était une de ces bizarreries que j’avais vécu au Japon. L’intelligence artificielle, les réseaux de neurones était encore une de ces choses très théoriques que j’avais vu à l’université, mais qui n’étaient pas utilisé en pratique.

L’idée qu’un piratage informatique ait un impact politique était aussi une idée très abstraite, un concept tiré des romans cyberpunk, c’était un thème central de la nouvelle présidence des États-Unis. Une bonne partie du futur dont je lisais adolescent est en train de se réaliser. simplement pendant le même temps, je suis devenu monsieur Wiesmann…

4 thoughts on “Dix ans à Zürich”

    • C’est compliqué, ma langue maternelle, i.e. la première que j’ai parlé, est le suisse-allemand, mais ma langue dominante, celle dans laquelle je m’exprime le plus spontanément, et celle dans la laquelle j’ai étudié, est le français.

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