Tigres à la retraite – Gartehägli

Planche de Gartehäglis: 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19

Le fil RPGaDay de cette année à été l’occasion pour et de mentionner mon rôle dans le jeu . Si c’est un jeu que j’ai cessé de pratiquer il y a plus d’une décade, j’y avais à l’époque investi pas mal d’énergie. C’est une bonne occasion pour parler de différentes idées que j’avais à l’époque sur ce jeu et j’ai donc décidé d’écrire quelques billets rétrospectifs pour expliquer mes idées de l’époque, avec un peu de recul…


Si le livre de base de Tigres Volants mentionnait différentes unités monétaires, aucune n’était associée au Guildes Siyansk, ce qui est intéressant lorsque l’on considère que c’est la patrie des Siyani, la race reptilienne et marchande de Tigres Volants. Lorsque j’ai commencé à définir cette race, il était apparent qu’il lui fallait son unité monétaire. Je voulais quelque chose d’exotique, et d’un peu tordu, aux antipodes des crédits standardisés que l’on retrouve dans tous les jeux de science-fiction.

Pour cette unité monétaire, je voulais quelque chose de physique, qui s’apparente aux cartes de Magic the Gathering, le phénomène dominant à l’époque. Il me fallait une ressource rare, disponible en quantité limitée – histoire d’éviter un phénomène d’inflation, et disponible en dénominations qui plairaient aux Siyani : des nombres premiers. Je me suis donc décidé pour une forme rare de cristal dont la valeur est donnée par la fréquence.

Comme le Gartehägli ne pouvait être une monnaie officielle, n’étant pas mentionné dans les règles de base, il fallait quelque chose de vaguement clandestin. Comme de nombreux jeux de science fiction à elfes, Tigres Volants n’a pas de la magie, mais des pouvoirs psychiques, la question des pouvoirs psychiques Siyani était relativement dans le vague. Je voyais mal une société marchande s’accommoder de télépathes, par contre, des fétiches psychiques qui peuvent se vendre et s’acheter, ça sonnait plus crédible.

J’ai donc décidé que les Garthäglis seraient plus proche des lames de tarots, chaque nombre ayant une caractéristiques associée, clairement le 1 serait sans pouvoir, et le 2, seul nombre premier pair, serait mauvais, plus les chiffres seraient grands, plus leur pouvoir psychique serait important et difficile à contrôler. Chaque nombre aurait un nom qui décrirait le pouvoir / thème associé à la lame.

Évidemment, un système monétaire basé sur des artefacts magiques à collectionner entre les tentacules des Siyani, est un bon moyen d’avoir des bulles spéculatives, des choses maléfiques indicibles, ou un mélange des deux. Il est donc logique que le système ait été réprimé par l’empire des Eyldar et l’est encore, dans une moindre mesure, par les organisations qui lui ont succédé. Cela explique la nature clandestine du système.

Dans les faits, je n’ai pas pu beaucoup développer ces concepts en jeu, mis à part quelques parties solo avec Axelle et un texte sur ce blog. Une idée que j’avais introduit durant une partie improvisée, était celle d’un Siyan possédant un Gartehägli très puissant, terré dans les catacombes de Paris, défendu par différentes sociétés secrètes et sectes et en butte avec les services secrets Eyldarin. C’est un concept que j’aimais bien et que j’aurais aimé développer plus avant, ne serait-ce que pour faire du Cthulhu dans Tigres Volants.

J’ai par contre recyclé l’idée pour une des soirées murder de nouveau an que j’organisais un temps avec Angel. Le nom et les dénominations en nombres premiers est resté, mais il fallait une combinaison d’unités pour pouvoir faire un sort. Devoir rassembler différents éléments est un classique de ces soirées, avoir une information aussi. Le fait que cette information soit une factorisation de grand nombres était un peu original. Cela m’a permis d’offrir comme accessoire permis à une participant une calculatrice – sa tête lorsqu’il a compris pourquoi il aurait dû en prendre une était impayable. L’illustration ci-contre était une des planches de la monnaie que j’avais créé pour l’occasion.

Le nom Gartehägli vient du suisse-allemand, le terme signifie petite clôture de jardin. En suisse orientale ces clôtures peuvent être si petites (30cm) qu’elles sont largement symboliques. Le terme est aussi utilisé pour désigner le symbole croisillon (# hash en anglais) vu la ressemblance graphique.

Ce qui est amusant, avec le recul, c’est qu’une unité monétaire basée sur une resource limitée, et utilisant des nombres premiers, cela sonne très sérieux. Au niveau des mots clefs, on s’approche des crypto-monnaie comme le Bitcoin.

4 thoughts on “Tigres à la retraite – Gartehägli”

  1. Tu oublies préciser que le # était “l’unité” utilisée dans le livre de base de Tigres Volants pour la création de personnage.

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