
Les programmes de recyclage à Zürich sont une affaire quelque peu baroque, chaque matériau est recyclé de manière différente, et il faut donc tout séparer. Si certain trouvent ce processus fastidieux, je trouve qu’il a quelque chose d’apaisant. Peut-être que c’est la même fascination qui pousse les enfants à démonter les objets, un besoin de les décomposer dans leur composantes originelles.
Démonter un objet implique de le considérer – quelque chose que l’on fait peu avec les produits de consommation. Une fois séparés, on n’a plus un déchet, mais une collection de matériaux bruts qui ont leur beauté, assez bien illustrée dans le film d’Apple sur son robot de recyclage.
Ce démontage permet aussi d’apprécier les différences entre les matériaux. Le carton est abondant, et mis à part dans les cartons d’œufs, pliés avec un certain minimalisme. Le papier est un mélange entre les journaux gris et fins et le papier plus riche utilisé dans les lettres. Le verre est lourd, avec des formes très organiques. Le métal est un mélange très varié de formes et de structures, mais avec surprenamment peu de masse.
Vous séparez papier et carton ?!?
J’ai toujours été fasciné par les Allemands qui ont depuis trente ans des containers séparés pour les différentes couleurs de verre. En France on a déjà du mal à récupérer tout le verre en vrac. Si déjà on le consignait…
Pareil pour le papier : si les particuliers le trient, les professionnels le flanquent à la poubelle car iks doivent payer pour qu’on leur ramasse…
Oui, papier et carton sont recyclés séparément, chez moi le papier c’est 3 vendredi sur 4, et le 4e c’est le carton.
La suisse a largement abandonné le système de consigne, ce qui me semble raisonnable: c’est administrativement lourd, et basé sur l’idée naïve que le consommateur va retourner au magasin d’achat. Il m’est souvent arrivé d’avoir une bouteille allemande vide longtemps après avoir quitté le territoire. Recycler: facile, récupérer la caution, impossible. Les systèmes de consigne automatique sont souvent des trous de sécurité comiques.
On trie aussi par couleur de verre ici: brun, vert et blanc. J’ai une fois rencontré un type perplexe a l’emplacement de recyclage avec une bouteille bleue, après un peu de causette, il m’avoue qu’il est daltonien…
Curieux, à Genève, je ne crois pas qu’on soit censé séparer le papier du carton. Mais je suppose qu’il est illusoire de vouloir dire “en Suisse…” pour quoi que ce soit, vu le nombre de choses qui changent suivant les cantons.
Quant à la consigne, elle est encore utilisée, pour certaines choses, comme certaines bouteilles de bière de chez Drinks of the World.
Il n’y a plus de consigne en France (du moins pour les bouteilles de boisson), j’en ai encore vu il y a quelques années en Allemagne. Je suppose que c’est une question de rentabilité effectivement. De mentalité aussi…
Quant au papier et au carton, je serais parfois bien en peine de distinguer les deux…
La ville offre une documentation [en allemand]
https://www.stadt-zuerich.ch/content/dam/stzh/ted/Deutsch/erz/Sauberes_Zuerich/Publikationen_und_Broschueren/SZ_Entsorgungs_Kalender_Information_2016.pdf
Le papier consiste surtout de journaux, de livres et de lettres, i.e. tout ce qui a des fibres plutôt courtes. Le carton a plus de valeur (fibres longues).
Diantre, quelle précision ! Je vois qu’il y a mention explicite des Tetrapak, dont je n’ai jamais vu mention en France (vu le nombre de couches dont ils sont composés, ça ne m’étonne pas).
Un exemple à reprendre chez nous…
Tetrapak est une boîte suisse, aussi.
Cela dit, les emballages ont de plus en plus des indications de recyclage très précises.
Le papier est 21 alors que le carton est 20
https://en.wikipedia.org/wiki/Recycling_codes
Cela dit, en Suisse ils utilisent des symboles un peu différents [évidemment].
http://recycling-map.ch/en/info/?detail=submitting-a-new-collection-point-2