Consciousness and Aikidō

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Consciousness is a fascinating subject, and the subject of many contradicting theories. A recent article entitled How the light gets out, generated quite some buzz (meaning: I saw it in multiple social network streams). The article is quite long, but presents some interesting ideas, notably that consciousness might not just be a side-effect of our brains, but a specialisation of our attention and help projecting ourselves on other beings and even objects. I like the idea that consciousness is not a bug of our intellect, but the model of our perception of the universe.

While consciousness is a defining feature of humanity and something useful, it is not without side-effects. We spend a good part of our childhood and our studies learning consciousness and thought, yet the fact of the matter is that we humans are really efficient when that consciousness is toned down, nearly anything can be killed by over-thinking.

So we strive to get back to a more natural state of mind, the flow, which is basically the state of a young kid playing, but this is the one thing we were never taught: during one’s study, courses of non-thinking are rare, I was lucky to get some yoga while in high-school, but this was pretty exceptional in those days. Generally we were taught to think more, not less.

While yoga was interesting for me, I felt it was too passive, and I need some form of sport, so I settled on Aikidō. I tried other martial arts, shōlin-ji kempō while I lived in Japan, and some karate at work. My main problem with theses arts was that they rely a lot on (kata ). A kata is a sequence of moves that you learn, a mock fight against an invisible adversary. Because there is no adversary, the moves are not linked to any external input, except maybe somebody counting, so you body has to learn the full sequence, in the correct order, without switching sides. This is hard for me and requires concentration, thinking.

Aikidō has few kata, in my dōjō they are mostly about body moves (and short) and some sword techniques. For the rest, you do the technique with a partner, an uke so the techniques are about something you body can feel and react to: your partner. What technique you should do is pretty implicit in the context, and if once in a while you do the wrong one, people are very gracious about it. Even when doing shōlin-ji kempō, an aikidō technique would slip out, the teacher’s comment was insightful: 体が覚える (karada ga oboeru ) – the body remembers.

The notion of not consciously doing a technique, but just let the body do the right thing is far from new, Musashi mentions it in the book of five rings as the technique of no-technique. Many martial art teachers have repeated to me the same concept in one form or another.

A key aspect of martial art techniques is that they are supposed to work even when I’m busy panicking. Thankfully I never had to verify this in a fight, but when falling from the bike, they just happen. This is why I think that mock fights, 乱取り (randori ), are important: this is the moment when the brain must switch off from the tactical problem and learn to think in strategical terms, i.e. figure out where the adversaries are, and not concentrate on the techniques.

4 thoughts on “Consciousness and Aikidō”

  1. Mon expérience de l’aïkido est plus que réduite, mais je suppose que ça doit être la même chose que dans un sport d’équipe, un entraînement militaire, ou simplement un apprentissage : pratiquer suffisamment pour que la tâche n’ait plus à être traitée par le niveau conscient, et soit sous-traitée.

    Que ce soit les tables de multiplication, le maintien en équilibre d’un vélo, le contrôle d’un ballon de foot, la conduite d’une voiture, la frappe sur un clavier, l’apprentissage de la marche, la maîtrise d’une langue ou d’un pas de danse… tout ça passe par le cerveau, mais après un certain temps plus par le cortex (ou quoi que ce soit qui contienne la conscience).

    Et effectivement, ça nous rend plus performant. Comme si on avait ajouté un processeur spécialisé dédié à une tâche que le processeur principal n’a plus à traiter ; ou que le cerveau passe d’un mode interprété (suivi d’instruction avec une phase de décodage) à un mode compilé. Y a plus à penser.

    Je me demande jusqu’où ça peut aller. Y a-t-il une tâche trop difficile pour arriver à ce niveau ? Ou la pratique répétée suffit-elle pour que tout se « compile » ?

  2. Je pense que le phénomène est effectivement présent dans toutes les activités humaines, mais j’aurais tendance à faire une distinction entre une mémorisation pure, où il n’y a pas de variables à proprement parler (les tables de multiplication, ou la frappe au clavier sont des exemples typiques), d’activités plus complexes ou la notion de mémorisation et de pré-compilation ne semble plus appropriées.

    Je pense que l’apprentissage d’une langue est un très bon exemple, les grammaires des languages humains sont horriblement complexes avec plein de dépendances sur le contexte, mais une fois langue maîtrisée, nous le faisons inconsciemment.

    Je ne pense qu’il soit approprié de parler de processeur principal ou auxiliaire, il me semble qu’il s’agit plutôt de découpler un processus (notre conscience) d’un mode de pensée donné. Peut-être que l’analogie est plutôt de débrancher le debugger (conscience) pour aller plus vite.

    Quand au niveau maximal, j’aurais tendance à penser qu’il n’y en pas, vu que même les mathématiciens ont régulièrement des intuitions, les informaticiens veulent toujours entrer dans le flow pour mieux programmer.

  3. Je ne sais pas si on peut vraiment distinguer “mémorisation pure” et “tâche plus complexe”. Déjà parce que la limite est floue : j’ai intégré la frappe au clavier (touche A = tels muscles) mais est-ce si différent pour la consuite d’une voiture (changement de vitesses, vérification des distances, respect des files… et pourtant pas mal de monde a assez intégré ça pour faire autre chose en même temps) (même mal), ou bien danser le tango (les pieds bougent tout seul à la musique), la navigation dans une flopée de menus archi connus, l’apprentissage d’un alphabet, la lecture le décodage de formules mathématiques plus ou moins complexes, l’apprentissage d’une langue ? Dans tous les cas, c’est passé au niveau inconscient.

    Par contre, il faut aussi tenir compte de l’âge. Les zones du cerveau d’une personne bilingue sont différentes quand la langue a été acquise dans l’enfance ou plus tard… Le cerveau est un gigantesque hack, il ne va pas falloir trop chercher les équivalences pures.

    L’analogie pour les processeurs, je suis d’accord, elle est foireuse. Je préfère l’analogie interprété à celle du débugger – parce qu’il n’y a rien à débugger avant. Mais bon, comme là aussi l’analogie est lointaine on ne va pas ergoter.

    D’accord pour dire qu’un niveau maximal ne semble pas en vue. Après tout, il y a tant de choses qu’un gamin actuel a intégré (calcul, maniement d’outils avec des interfaces aux relations purement symboliques…) qui sont inaccessibles à certains de nos ancêtres ou à d’autres cultures.

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