Saules aveugles, femme endormie.

Saule Aveugles, Femme Endormie

Comme j’avais beaucoup aimé « Kafka sur le rivage », de Haruki Murakami, lorsque j’ai vu le livre « Saules aveugles, femme endormie » (盲柳と眠る女)mekurayanagi to nemuru onna, je me le suis acheté sans hésiter. J’aime bien les recueil de nouvelles, que je peux lire à mon rythme, sans avoir à craindre les interruptions. Il m’aura fallu plusieurs mois pour terminer ce livre : après avoir lu les premières nouvelles avec beaucoup de plaisir, j’ai eu de moins en moins de plaisir à lire. J’ai eu l’impression que les histoires se ressemblaient de plus en plus, avec de moins en moins d’éléments fantastiques et de plus en plus de discours sur le Jazz. C’était probablement un effet de lassitude, car après une pause, et la lecture d’autres livres, j’ai repris le recueil avec plaisir et fini les histoires restantes rapidement.
Même si j’ai reconnu le style de l’auteur de « Kafka sur le rivage », ce texte était pour moi très différent, en effet j’ai lu le premier livre en anglais. Je n’ai mal­heureusement pas le niveau pour lire l’original, et ces deux textes me sont donc parvenus par une forme intermédiaires différentes. J’ai l’impression que le style de« Saules aveugles, femme endormie » est plus lent, mais aussi plus délicat, plus raffiné. Peut-être que la langue française permet mieux de rendre les nuances du Japonais, peut-être suis-je juste en train de comparer deux traducteurs ou simplement des styles différents dans les textes originaux.
Les différentes nouvelles qui composent « Saules aveugles, femme endormie » sont des récits courts de la ville de japonais plutôt ordinaires, avec un élément fantastique plus ou moins marqué. Le style est très introspectif, et dans la majorité des cas, les histoires n’ont que des résolutions partielles. On retrouve tout les éléments de la vie dans un désordre un peu surréaliste sur-poudré de théories curieuses. Un style qui me paraît très japonais.

Les Italiens seraient-ils étonnés de savoir que ce qu’ils exportaient en 1971, en réalité, c’était la solitude ?

En conclusion, un livre un peu difficile à la lecture, sans beaucoup d’action, mais écrit dans un style très raffiné, et avec quelques éléments très originaux.

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