La droite et les vélos

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Je ne m’intéresse pas tant à la politique, et je trouve le clivage gauche-droite plutôt fatigant, un dualisme absurde entre des idées intellectuel­lement satisfaisante mais qui ne marchent pas et des idées satisfaisantes du points de vue émotionnel, mais qui ne marchent pas non plus. Chaque mouvance à naturellement ses contradictions, certaines plus amusantes que d’autres.

Une chose intéressante, c’est le manque d’amour que les gens dit de droite portent au vélo. Ils ont tort, j’affirme qu’on ne peut de bonne foi prétendre être de droite et ne pas aimer le vélo, pour les raisons suivantes :

  • Le vélo est le moyen de transport le plus individualiste qui soit : pas de passager adulte.
  • Les règles étatiques qui règlent la circulations des vélos sont très libérales : pas de permis requis, ni d’immatriculation, seulement une assurance (et encore c’est une particularité suisse).
  • Le marché des vélos jouit d’une grande diversité de fabricants, les pièces sont interchangeables entre les vélos, les barrières étatiques pour pratiquer la construction, l’assemblage et l’entretien d’un vélo sont minimales : un particulier peut construire son propre vélo.
  • Du fait de la modularité des vélos, et de l’absence de loi qui force l’obsolescence, les vélos qui ont plus de dix ans sont très courants, et l’ont peut encore voire des vélos militaires de la série de 1905.
  • Malgré cela, il y a eu des progrès très importants dans la conception des vélos. Sur les routes, des modèles avec des technologies différentes de cadre, de transmissions ou de freinage se côtoient.
  • À ma connaissance les fabricants de vélos ne reçoivent aucune subvention et aucun état n’a établi de barrière commerciale pour privilégier son industrie du vélo, aucun politicien n’a cherché à imposer des vélos pendant son mandat.
  • Les coûts d’infrastructure imposés par les vélos sont minimaux. L’usure sur les routes est négligeable. Certains prétendront que les pistes cyclables sont chères, mais soyons honnêtes, les pistes cyclable ne sont pas nécessaires pour rouler à vélo. Elles sont nécessaires pour permettre aux automobilistes d’aller plus vite que les vélos.

Clairement l’univers des vélos correspond assez bien aux idées de droite : interventions étatiques minimales, marché dirigé par une large concurrence avec de nombreuses technologies qui coexistent. Curieusement, on entend assez peu de politiciens de droite mettre en exergue ce marché qui correspond pourtant à leur idéaux…

2 thoughts on “La droite et les vélos”

  1. marché dirigé par une large concurrence avec de nombreuses technologies qui coexistent. Curieusement, on entend assez peu de politiciens de droite mettre en exergue ce marché qui correspond pourtant à leur idéaux

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