Vivre Léger

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p class=”lettrine lang=”fr”>Je ne suis pas un fan des résolutions de nouvelle année, lorsque je change mon comportement, c’est souvent à l’occasion de changement de situation, ou en réaction à un problème. Mis à part l’abondance de repas riches, la nouvelle année n’est pas spécialement porteuse de problèmes.
J’ai néanmoins trouvé intéressant le billet d’ Alias intitulé « L’année de la légèreté ». Je ne suis que partiellement convaincu par le concept de consommer local, comme souvent le diable est dans les détails, selon le mode de transport, de production, un produit distant (comme les bananes) peut-être produit avec un bon bilan écologique. J’ai aussi un certain malaise à privilégier les produits de nos campagnes alors que les dites campagnes ont visiblement des idées politiques stupides. Local ne veut pas dire traditionnel : j’attends toujours un tōfu local mangeable.

Je suis beaucoup plus d’accord avec le principe de consommer moins, probablement parce qu’une certaine notion de frugalité fait partie de mon éducation – c’est une chose qui m’est apparue assez clairement à travailler dans un milieu international. Il faut être clair sur le point que je consomme moins principalement pour des raisons égoïstes. Les objets prennent de la place dans mon univers mental, chaque chose en plus que je possède prend de la place, il faut la nettoyer, l’assurer. De plus si cet objet a un quelconque sens il faudra que je lui consacre du temps et de l’attention.

Sans aller dans les extrêmes de ceux qui ne vivent qu’avec 100 choses, j’essaye de minimiser autant que possible la quantité d’objets dans ma vie. Voici quelques idées que j’essaye de suivre :

  • Agressivement se débarrasser d’objets inusités, en particulier les gadgets électroniques. Autant que possible, j’essaye de les donner ou de les vendre (typiquement sur riccardo.ch), vu que cela augmente les chances que l’objet soit utilisé. Le fait de recevoir de l’argent est un encouragement qui fonctionne sur moi (même si les sommes sont souvent ridicules).
  • Offrir des services au lieu d’objets. Un bon pour un spa a l’avantage de prendre peu de place dans les étagères de la personne qui reçoit, et si le spa est local, c’est tout aussi bien qu’un produit local.
  • Offrir des objets consommables. Que ce soit de la nourriture, du savon ou des bains bulles rigolo, ils ont l’avantage de pouvoir être consommés, et de ne pas trop encombrer la vie de ceux qui reçoivent. J’essaye aussi de privilégier les cadeaux où l’emballage a aussi une utilité ou un valeur, comme une jolie boite en tôle.
  • Prêter allègrement. Si j’aurais de la peine à me débarrasser activement de mes livres, je les prête sans me faire trop de soucis sur leur retour. Je marque mon nom à l’intérieur, et part de l’idée que les gens me les rendront, et si les livres sont perdus, ce n’est pas tragique. Si je veux les lire à nouveau, ce qui vu le temps dont je dispose est peu probable, je peux toujours les emprunter, ou les acheter à nouveau.
  • Privilégier les articles de voyage. Je passe beaucoup de temps en voyage. Lorsque j’achète un objet, je me pose souvent la question « est-ce que je pourrais le prendre avec moi », le résultat est que je privilège des objets légers, solides, et peu encombrants.

8 thoughts on “Vivre Léger”

  1. Plein de bon sens et c’est vrai que les divinités sont souvent dans les détails: ce qui peut sembler une bonne idée d’un point de vue environnemental peut avoir des effets secondaires désastreux (exemple: la voiture électrique, plus polluante à la construction et plus difficile à recycler).

  2. Ce qui est plaisant est l’idée d’appliquer au delà de soi ce principe par le choix des cadeaux. Être présent pour les autres, pas chez les autres.
    Pour les voyages, et puisque le “100 things challenge” est ici évoqué, il y a cette liste personnelle qui a 2-3 trouvailles de voyage : http://flashpack.co/ .

  3. Tu es vraiment sûr de moins soutenir des idées politiques
    que tu désapprouves en achetant des produits agricoles étrangers
    (cf “J’ai aussi un certain malaise à privilégier les produits de
    nos campagnes alors que les dites campagnes ont visiblement des
    idées politiques stupides.” ) ?

  4. Du coup une évolution vers la société du service est elle une solution à la limite en matière première que peux créer la société de consommation tout en étant économiquement viable ?

    Enfin, comme on en a discuté, je te conseille de voir le film “Up in the air” ne serait ce que pour la théorie du sac à dos qui correspond bien à ton dernier chapitre ;)

  5. @Didier: non, je ne suis pas sûr. Simplement si je change un acte de consommation bête en un geste politique (ce qui me semble être l’idée des labels bio), je préfèrerais que ce geste ne soit pas mal compris ou détourné, et que ma préférence nationale se limite aux légumes…

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