De l’usage du subjonctif sur le ouèbe

Tranche d'un vieil exemplaire du livre «les Misérables» de Victor Hugo

Le subjonctif imparfait est une de ces créatures scolaires qu’on rencontre peu dans la réalité de tous les jours. En un sens, il me fait penser à un stégosaure, une structure intéres­sante et impres­sionante, mais clairement extinct éteint. Sur internet les défenseurs de la langue sont bien trop occupés à batailler contre anglicismes et langage SMS pour se préoccuper de ce fossile. Sauf que… la rareté de son usage sur le ouèbe font que c’est aussi une manière de se démarquer. Ainsi une recherche sur les termes magazine et continssent donnera mon blog en première position sur le Google (pour les résultat littéraux).

Au delà de la satisfaction narcissique cela me donne un moyen pour rechercher des blogs de personnes ayant, sinon les mêmes intérêts, au moins les mêmes sales manies que moi. Ainsi en recherchant qui diable oserait utiliser le conjugaison « téléchargeasse » la seconde entrée qui n’est pas une entrée de dictionnaire est un blog fort intéressant : Anniceris. Le contenu est très hétéroclite, et parfois – comme pouvait le laisser supposer le titre – trop philosophique pour moi. C’est quand même une bonne addition à mon bouquet de flux RSS. Le fait que l’auteur soit aussi un pratiquant des jeux de rôles a été une totale non-surprise.

4 thoughts on “De l’usage du subjonctif sur le ouèbe

  1. Ah non, ce n’est pas « extinct » (*), juste en voie de disparition. Il est reconnu comme le « bon » usage même si les connotations (sociales, culturelles…) sont évidentes. Sa disparition serait une perte mais comme tu l’écris, il y a plus urgent et plus grave. Il sera peut-être sauvé par son effet comique courant :o)

    (*) Emprunt plus ou moins conscient de la langue impériale actuelle, ou c’est plus subtil ?

  2. Je n’avais même pas réalisé qu’extinct n’est pas un mot en français. Ça me semble idiot, vu que le substantif extinction existe, lui. Je trouve que le mot disparition n’a pas les mêmes connotations, les choses s’éteignent parce qu’elle n’ont plus de combustible, d’énergie.

  3. Il ne s’agit pas d’un helvétisme, plus d’une mauvaise habitude de ma part. La plupart des gens avec lesquels je parle en français comprennent les anglicismes, surtout s’ils sont cohérents (à défaut d’être corrects) et parfaitement compréhensibles. C’est difficile de dénoncer l’influence de l’anglais quand le français est légiféré par un pays étranger.

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