Le Slave Unifié

Carnaval des Irradiés à Rinstadt

Alors que je dépoussiérais les liens de ce blog, je suis retombé sur le texte de Ringstadt que j’avais mis en ligne sur site, il y a quatre ans déjà. De fil en aiguille j’ai relu le texte, ce qui m’a conduit à corriger quelques typos, mais surtout de réaliser qu’il n’y avait pas réellement d’explications pour le Slave Unifié, une langue qui semblerait importante pour le background d’une ville située à la limite de la zone slave d’Europe, et pour laquelle j’ai à présent quelque idées, vu que j’ai à présent quelques notions de Serbo-Croate.

Je met donc ici un premier jet, je l’ajouterai dans une version mise à jour de Ringstadt


Lors de sa fondation, au sortir de la IIIe guerre mondiale, la République slave essaye tant bien que mal de se forger une identité commune, ce qui pose le problème de la langue: le sabir multilingue pratiqué par un peu tout le monde se prête mal à une administration commune. Les différentes églises, qui furent souvent les premières à offrir une certaine structure voient dans ce besoin l’occasion d’étendre leur influence, chaque faction poussant pour sa langue unifiée. Les deux religions dominantes décident chacune de l’autre côté de revenir aux bases, du côté catholique, c’est le latin, du côté orthodoxe, le slavon liturgique.

S’en suivent deux décennies d’intrigues, de conciles qui mêlent prêtres, politiciens et quelques linguistes égarés. En fin de compte c’est l’église orthodoxe qui a gain de cause, après avoir mis beaucoup d’eau dans son vin: le slave unifié qui est adoptée par le gouvernement est une version très modernisée du slavon.

Ce sera une victoire à la Pyrrhus, l’adoption du slave unifié sera suivie par une série de scandales qui entacheront les patriarches pour une génération, et les prêtres sur le terrain sont bien plus occupés à maintenir un semblant de civilisation et lutter contre la myriade de cultes et de traditions bizarres qui émergent des ruines.

Le front commun des prêtres sur le terrain gomme largement les différences théologiques, la canonicalisation par Rome des nouveaux saints, comme Sainte Sandra, donnera un souffle nouveau au catholicisme, qui se soldera par l’unification des deux églises.

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